L’Atelier au camp rom du Hanul, Saint-Denis

Voir les images sur: http://damoison.com/atelier/parada/index.htm

David Damoison, Topics Visual Arts Platform, Camp du Hanul. St. Denis

2010, Atelier en cours…
avec Coralie Guillot, association Parada

Préparation du dossier de subvention: Natacha Giafferi et David Damoison

L’ATELIER
PHOTOGRAPHIE ET ANTHROPOLOGIE
EN MILIEU SCOLAIRE
ET PERISCOLAIRE

Principes
On trouve la construction du regard aux origines de toute photographie. Celle de l’objet qu’elle contribue à son tour à conditionner, le temps bref de la prise (mais aussi celui, plus diffus, de la mémoire à la fois individuelle et collective inscrite dans l’instantané) figure également à l’ordre de cette pratique qui tend à se démocratiser et dont la banalisation même suscite la réflexion. En donnant à des acteurs, profanes ou professionnels, un encadrement spécifique qui tienne compte de cette propriété, il devient possible de faire parler ceux qui, pour des raisons qui tiennent au monde comme il va, se font peu entendre et jamais loin de chez eux. L’outil photographique, dès lors, peut être envisagé comme un véritable porte-voix qu’il incombe aux sciences de la société de favoriser. Parmi elles, l’anthropologie s’avère l’outil d’analyse idéal pour une lecture affinée du rapport au monde tel qu’il est mis en scène par ceux qui, volontairement, décident de se faire voyants.
Objectifs
Dans le cadre de l’Atelier, cet investissement spécifique de l’outil photographique se présente sous la forme d’ateliers à destination de groupes spécifiques (enfants, adolescents, jeunes adultes) sur des thèmes tels que l’environnement, l’habitat, la famille, la santé et l’écologie sociale en général. Ces ateliers doivent permettrent une expression à la fois précise et poétique du rapport à l’existence et à la communauté de territoire (formes du quotidien, usages de la ville, constellations familiales ou amicales…). La discussion avant et après travaux, l’organisation d’expositions avec des partenaires institutionnels (écoles, maisons de la culture, mairies, musées, hôpitaux) ou privés sont privilégiés dans la mesure où elles encadrent et donnent sens à ces opérations.
Passer du désir de faire à la prise de parole, explorer les motivations et les moyens de chacun, affirmer des choix techniques et esthétiques, restituer au plus près l’humour, l’œil critique ou le sens de la proximité : les clichés, plus qu’une inscription sont aussi un support de réflexion. Comme fragments d’un certain quotidien, ils constituent bien une trace que l’on peut lire comme un témoignage, à la fois circonstancié et distancié.
Pourquoi l’anthropologie ?
L’outil anthropologique intervient à quatre moments du projet :
– orientation du travail d’ensemble
– définition des thématiques
– analyse collective du travail accompli
– approfondissement de la réflexion, tant sur la mise en œuvre des choix que leur faisabilité due au contexte social, religieux ou politique.
Orientations générales
Considérer ces actions :
– comme des données de nature à renseigner sur un environnement social, une esthétique, des sensibilités particulières.
– dans leur développement même : ces photographies une fois produites interagissent avec leur milieu d’origine et concourent à les révéler.
Envisager l’expérience comme une dynamique, observer ses effets, la réflexion qu’elle suscite. Fournir, selon les actions, des appareils non jetables afin d’engager les acteurs dans la durée.
Favoriser la visibilité locale et internationale de ces travaux (expositions, festivals).

Déroulement des Ateliers :
Trois étapes de deux fois 3 heures (préparation des travaux, présentation), soit trois fois 6 heures.
Ces étapes s’organisent comme suit :
– Etape 1: VOIR/ ETRE VU
Objectif : Représenter et se représenter en posant la question des différentes formes de regard et des protocoles qui lui sont culturellement attachés.
Consigne: Composer un triptyque à partir de l’association d’une vue extérieure (ex : un paysage depuis une chambre à coucher) et d’un autoportrait, intérieur ou extérieur. Puis commenter cette juxtaposition.
– Etape 2: PAYSAGES
Objectif: Réfléchir à la notion de paysage : qu’est-ce qui forme paysage ? Qu’est-ce que délimiter un espace au sein d’un continuum, ici urbain ? Quel est le langage du photographe par rapport à d’autres langages ?
Consigne : Faire quatre vues de la ville ; les commenter dans ce qui les lie ou les oppose.
– Etape 3: PORTRAITS-ENQUËTES
Objectif : Prendre conscience des rythmes de l’autre, de ses usages, de ses parcours. Evaluer les notions de contraintes et
de choix. A l’inverse du portrait, cet exercice recèle une dimension dynamique.
Consigne : Suivre, au choix, un homme ou une femme de son entourage dans son quotidien le long d’une semaine. Puis justifier ce choix et témoigner de ce qu’on en aura retiré.
La semaine écoulée, appliquer le même exercice sur l’autre sexe.

Informations pratiques
– Devis

– Contact
David Damoison damoison@yahoo.fr
Natacha Giafferi natachgiafferi@hotmail.com