Avec David Damoison: L’ATELIER PHOTOGRAPHIQUE

in: http://damoison.com/atelier/presentation.html

l’Atelier photographique

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Principe. Objectifs. L’apport de l’anthropologie.

Principe

On trouve la construction du regard aux origines de toute photographie. Celle de l’objet qu’elle contribue à son tour à conditionner, le temps bref de la prise – mais aussi celui, plus diffus, de la mémoire à la fois individuelle et collective inscrite dans l’instantané – figure également à l’ordre de cette pratique qui tend à se démocratiser
et dont la banalisation même suscite la réflexion. En donnant à des acteurs, profanes
ou professionnels, un encadrement spécifique qui tienne compte de cette propriété,
il devient possible de faire parler ceux qui, pour des raisons qui tiennent au monde comme il va, se font peu entendre et jamais loin de chez eux. L’outil photographique,
dès lors, peut être envisagé comme un véritable porte-voix qu’il incombe aux sciences
de la société de favoriser. Parmi elles, l’anthropologie s’avère l’outil de lecture idéal
pour une lecture affinée du rapport au monde tel qu’il est mis en scène par ceux qui, volontairement, décident de se faire voyants.

Objectifs

Dans le cadre de l’Atelier, cet investissement spécifique de l’outil photographique
se présente sous la forme de trois grandes orientations pédagogiques:
• Formation de photographes professionnels, sous forme de masterclass,
en vue d’ouvrir des acteurs locaux déjà opérants à une plus grande exigence formelle
et conceptuelle. L’Atelier a ainsi été au départ mis en place pour répondre à la volonté exprimée par un groupe de photographes congolais de s’engager dans une autre pratique de leur médium, s’affranchir des limites imposées par la routine des commandes commerciales, embrasser l’histoire passée et présente de la photographie, s’ouvrir
enfin à l’émulation de rencontres photographiques internationales.

• Organisation d’ateliers à destination de groupes spécifiques (enfants, jeunes adultes, mères de famille, associations de quartier…) sur les thèmes de l’environnement,
de l’habitat, de la famille, de la santé ou de l’écologie sociale en général.
Ces ateliers doivent permettrent une expression à la fois précise et poétique du rapport
à l’existence et au vivre ensemble (formes du quotidien, usages de la ville, constellations familiales ou amicales, …). La discussion avant et après travaux, l’organisation d’expositions avec des partenaires institutionnels (écoles, maisons de la culture,
mairies, musées, hôpitaux) ou privés seront privilégiés dans la mesure où elles encadrent et donnent sens à ces opérations.
• Passer du désir de faire à la prise de parole, explorer les motivations et les moyens
de chacun, affirmer des choix techniques et esthétiques, restituer au plus près l’humour, l’œil critique ou le sens de la proximité : les clichés, plus qu’une inscription
sont aussi un support de réflexion. Comme fragments d’un certain quotidien, ils constituent bien une trace que l’on peut lire comme un témoignage, à la fois circonstancié et distancié. De ce point de vue, l’archivage de photographies en danger de disparition (projet Scanner ambulant) s’inscrit bien dans l’objectif documentaire de l’Atelier
et peut donner lieu à des entretiens ethnographiques avec les photographes concernés afin de donner un sens précis à ces ensembles de clichés, sauvés de la guerre, du pillage ou du manque de moyens, et proposer un accompagnement esthétique et pédagogique de ces matériaux rares.

Pourquoi l’anthropologie ?

L’outil anthropologique intervient à quatre moments clés du projet :
– Orientation du travail d’ensemble
– Définition des thématiques
– Analyse collective du travail accompli
– Approfondissement de la réflexion, tant sur la mise en œuvre des choix
que leur faisabilité due au contexte social, religieux ou politique.

Orientations générales

• Considérer ces actions :
– comme des données de nature à renseigner sur un environnement social,
une esthétique, des sensibilités particulières.
– dans leur développement même : ces photographies une fois produites interagissent avec leur milieu d’origine et concourent à les révéler.
• Envisager l’expérience comme une dynamique, observer ses effets, la réflexion
qu’elle suscite.
Fournir pour certaines actions des appareils non jetables afin d’engager les acteurs
dans la durée.
• Favoriser la visibilité locale et internationale de ces travaux : expositions, communication (festivals, photojounalisme, arts plastiques…)

Publics visés
Associations. Institutions.

Coordination:

David Damoison
photographe
damoison@yahoo.fr
mobile: 33 – 06 10 54 02 30

Natacha Giafferi
anthropologue
natachgiafferi@hotmail.com
mobile: 33 – 06 60 68 13 21